Maux par mots – Marie-Sophie Peytou
Citations

Cette petite phrase en dit beaucoup sur la vision du thérapeute que propose Irvin Yalom. C'est aussi la façon dont je m'efforce de travailler !

Cet extrait du roman Et Nietzsche a pleuré dit très simplement combien il est difficile d'aimer vraiment quelqu'un si on ne s'aime pas soi-même. L'amour vrai n'utilise pas l'autre pour combler ses propres angoisses. Aimer, c'est se décentrer, mais pour se décentrer...il faut avoir un centre!
Cette réflexion s'applique aussi à toutes les formes de relations: amicales, conjugales ou celles entre parents et enfants.

Puisqu'il est difficile de voyager aujourd'hui, pourquoi ne pas tenter cette folle aventure de la bonté ? elle pourrait nous réserver plus de surprises qu'on ne le croit !
Chesterton, dont le nom complet est Gilbert Keith Chesterton, est né le 29 mai 1874 à Londres et mort le 14 juin 1936 à Beaconsfield. C'est un écrivain anglais hors du commun, qui aime manier les paradoxes. Son but est de faire émerger en chacun le désir de se poser des questions en évitant les pensées et idées toutes faites: beau programme en ce début d'année.

En mettant en valeur cette petite phrase extraite de l'ouvrage Les couples heureux ont leurs secrets, j'espère vous donner envie de le lire ...ou au moins de lire le petit article que je lui ai consacré à la rubrique "Lire, écouter, voir..."

Ce pourrait être un programme de vie, en ce début d'une nouvelle année!

Cet auteur tout à fait passionnant, membre de l'école de Francfort, a écrit un art d'aimer qui contraste avec l'air du temps. Cette petite phrase, à elle seule, justifie mon métier...car si aimer était facile et naturel, nul couple ne ressentirait le besoin de venir me consulter!

Une fois n'est pas coutume, je mets une citation avec laquelle je ne suis pas d'accord à 100%. Car je rencontre de plus en plus de personnes qui souffrent d'un vide existentiel mais ne comprennent pas d'où provient leur mal être. Il n'est pas facile d'étouffer en soi le désir de sens, et même si la société de consommation propose des ersatz, cela ne suffit pas à combler ce vide...

Voici la citation complète qui éclaire davantage encore les propos de Frankl:
"Finalement, l'homme ne devrait plus demander quel est le sens de sa vie, mais il devrait au contraire se rendre compte que c'est à lui que se pose cette question. En résumé, la vie interroge chaque homme ; et chaque homme ne peut répondre à la vie qu'en répondant de sa vie; à la vie, on ne peut répondre qu'en se montrant responsable ". (p 132, Découvrir un sens à sa vie avec la Logothérapie, Éditions J'ai Lu, 3 juillet 2013)

Cet écrivain Irlandais, à l'humour si fin, nous donne une petite leçon de vie...De quoi avoir envie de se réveiller, pour arrêter de subir sa vie et prendre les moyens de changer.

Extrait de Jade et les sacrés mystères de la vie, (Éditions Monte-Cristo) un petit livre tout simple qui donne envie d'aimer et de créer du bonheur autour de soi.

C'est un extrait de Petite philosophie de l'amour, collection J'ai Lu.
Cet auteur est journaliste, philosophe et écrivain. il habite en Suisse et s'est beaucoup intéressé au phénomène amoureux. Je rendrai compte prochainement d'un de ses livres, tout à fait passionnant: Aussi longtemps que dure l'amour...

Professeur de neurologie et de psychiatrie à la faculté de médecine de Vienne, Viktor Frankl (1905-1997) fut l'élève de Freud et d'Adler. Pendant la seconde guerre mondiale, il fut déporté et cette expérience l'a beaucoup marqué ; en particulier, cela lui a permis de comprendre une réalité essentielle : trouver un sens à sa vie est ce qui permet à l'homme de traverser l'existence, quelles que soient les conditions dans lesquelles il se trouve... Son approche psychologique et psychiatrique, la logothérapie (1), a révolutionné la psychothérapie.

(1) Pour en savoir plus sur la logothérapie, voir la rubrique "adresses utiles"

C'est une réalité à laquelle tout parent se confronte un jour...
Soyons persuadés que l’amour que nous donnons à nos enfants, ils ne pourront jamais nous le rendre : ils le rendront aux enfants qu’ils auront plus tard (l’amour familial, ce n’est pas fait pour être en circuit fermé !).
Cela veut dire aussi que nous devons rester à la bonne distance : ni trop les couver (les protéger de tout, les défendre même lorsqu’ils ont tort, tout leur donner) ni être trop distants (ils ont besoin de nous pour apprendre à marcher tout seuls !)

Je ne connaissais pas cet entraineur sportif, étant donné mon peu de goût pour le basket-ball et mon absence totale de compétences en la matière.
Mais je souscris à 100% à cette déclaration. En cette période de vœux , où chacun rêve d'un monde meilleur (pour soi, pour son couple et sa famille ou l'humanité en général)...il est sain de se rappeler qu'il ne sert à rien de désirer un changement si nous croyons qu'il se fera sans notre engagement personnel

Pour en savoir plus, allez dans la rubrique "Lire écouter, voir"
http://mauxparmots.free.fr/lire_ecouter_voir.php

Cette citation est dédiée à tous ceux qui attendant que l'autre change pour commencer à faire un pas vers lui...
L'autre, c'est le conjoint, l'enfant, le collègue, qui nous exaspère et que nous aimerions voir changer, alors que cela ne dépend pas de nous.

Cet auteur est bien connu du grand public. Il est spécialiste de la résilience. Une autre version de cette citation serait: Nous ne sommes pas responsables de nos blessures mais de ce que nous en faisons.
Pour en savoir un peu plus sur la résilience, lisez le billet sur le film "Le rebond" (rubrique: lire, écouter, voir)

Une pensée toute simple, mais qui peut changer la vie...S'exercer à prononcer des paroles bienveillantes à son entourage et mesurer le changement...Cela peut se révéler très surprenant!

Sans doute les deux ingrédients d'une vie de couple réussie ...
Savoir marier le goût de la surprise et de l'aventure avec l'ordinaire de la vie quotidienne. Cela prend du temps, cela réclame de la passion et de la patience...C'est un vrai défi, mais qui vaut la peine d'être tenté !

Ce qui peut paraitre une évidence ne l'est plus tant que cela aujourd'hui; c'est la spontanéité qui prime, au détriment de tout ce qui pourrait paraitre comme trop maitrisé. J'ai accompagné des couples qui croient qu'il n'y a pas de savoir faire amoureux, et que c'est déjà ne plus être amoureux que de se demander comment communiquer avec l'être aimé. Ou d'autres qui pensent que si on doit faire des efforts, ce n'est plus de l'amour !
Et pourtant, la seule façon de faire durer l'amour et, paradoxalement, de le renouveler, c'est bien d'en faire un art, et même une forme d'artisanat, avec le souci du détail et de la nuance !

Cette phrase m'a bien amusée par son côté provocateur...Ce n'est pas que je sois contre la communication dans le couple, en particulier sur les émotions, mais ce n'est pas un but en soi. C'est juste un moyen de resserrer le lien, en évitant les malentendus, mais il y a d'autres moyens, comme par exemple faire des choses ensemble, participer à une œuvre commune...ou se passionner à deux pour le baseball! Un peu de légèreté et d'humour ne sont pas superflus quand on désire passer toute une vie ensemble.
On peut aussi respecter la réserve du conjoint qui n'a pas envie, à tout bout de champ, de dire ce qu'il ressent. Ne pas parler sans cesse de ses émotions, c'est aussi pouvoir prendre un peu de la distance , les remettre à leur juste place.

Cette citation est le titre d'un livre, dont vous pouvez lire le compte-rendu à la rubrique "lire".
Elle me semble proposer une belle définition de l'amour: nous commençons à aimer l'autre quand nous parvenons à accepter qu'il ne soit pas exactement comme nous l'attendions.

Ce thérapeute conjugal, fondateur d'Imago (voir la rubrique "adresses utiles"), ne manque pas d'humour...
Pourtant, par delà la boutade, il exprime une idée essentielle. Si un couple ne fonctionne pas, ce n'est forcément parce que le choix du partenaire a été mauvais au départ. Le quitter pour aller voir ailleurs risque d' apporter de cruelles déceptions, car les mêmes erreurs vont sans doute se reproduire.
Pourquoi ne pas essayer de renouveler la façon de vivre la relation...par exemple en allant voir un conseiller conjugal ?

Cette petite phrase me semble très juste car elle insiste sur la responsabilité personnelle de chacun pour trouver le bonheur, malgré les difficultés et les obstacles qui ne manquent pas de parsemer l'existence humaine.
Tout parent, tout éducateur, et même tout thérapeute, devrait chercher à interpeler en l'autre sa liberté intérieure, son sens de la responsabilité, ce qui fait son inaliénable dignité d'être humain.

Je dédie cette phrase à tous ceux qui sont découragés par l'ampleur du chemin à parcourir, à ceux qui croient que la situation est bloquée et qu'il n'y a aucun moyen de sortir de l'impasse...Se mettre en route est pourtant le seul moyen de transformer sa vie !

C'est Christophe Fauré (voir son dernier livre à la rubrique "Lire Écouter Voir") qui donne cette citation. Vous trouvez peut-être qu'elle manque de romantisme...et pourtant, elle exprime des idées essentielles. Aimer est le fruit d'une décision et pas seulement un sentiment involontaire; il exprime une volonté de se dépasser et aussi un désir de mouvement. Ce n'est pas quelque chose de figé. L'amour de l'autre, le désir de son bonheur, suppose aussi l'amour de soi....Beau programme!

Cette phrase, extraite de son ouvrage Du bon usage des crises (Albin Michel) est volontairement provocatrice. Selon l'auteur, il ne faut pas avoir peur des crises car elles peuvent être l'occasion de rebondir, de se réveiller d'une torpeur mortifère.
Quand des couples viennent me voir et me disent; " Nous traversons une grosse crise", j'essaie toujours de voir avec eux ce que cette crise veut dire et comment ils pourraient la transformer en occasion de grandir, d'évoluer, bref de vivre plus.

Ce mystique du 12 ème siècle m'était inconnu (comme vous sans doute) jusqu'à ce que je tombe sur cette citation !
Mais il me semble qu'elle s'applique parfaitement à la démarche du conseil conjugal; prendre un rendez-vous, c'est déjà se mettre en chemin et vouloir que les choses changent.
J'ajouterais cependant une précision: ce n'est pas parcequ'on est sur la bonne voie que la route sera brève et sans difficultés !

Cette romancière anglaise est une fine psychologue...il est vrai que bien des difficultés entre les êtres viennent d'une mauvaise estime de soi: quand on ne s'estime pas aimable, il est difficile d'accepter l'amour de l'autre, et encore plus de se croire capable d'aimer. Se connaitre et s'accepter, avec ses qualités et ses faiblesses, ses limites et ses richesses, est le préalable à toute relation vraie avec les autres.

Boris Cyrulnik est un neuropsychiatre bien connu du grand public, notamment parce qu'il a développé le concept de résilience.
Dans cette phrase, il met en valeur un aspect essentiel de la vie amoureuse: il ne suffit pas de juxtaposer des personnalités pour créer un couple. En gros, "toi et moi" ne peuvent devenir "nous" que si un projet commun, dépassant les individualités, se met en place; à chaque couple de trouver sa "cathédrale", son projet commun, qui sera réactualisé jour après jour.

Je ne connais pas cet auteur, il est cité par Marshall B. Rosenberg dans son ouvrage sur la communication non-violente: Les mots sont des fenêtres (ou bien alors ce sont des murs)
Cette phrase me parait importante dans les relations humaines: bien souvent, nous ne savons pas recevoir ni accueillir le don de l'autre; nous préférons donner qu'être redevables! Nous nous méfions de la gratuité.
Apprendre à dire merci, tout simplement, sans réticence, accepter d'être enrichi par l'autre...sans arrière pensée( "qu'est-ce qu'il va me demander en retour?"). Accueillir le don de l'autre, c'est lui permettre d'exister car on ne vit qu'en se donnant !

Quand nous ne sommes pas d'accord avec quelqu'un, il est aussi toxique de s'écraser que de se révolter; mais cela ne veut pas dire qu'il faut éviter de se confronter à lui (ou elle). C'est une voie difficile mais très riche. Pour en savoir plus sur cet auteur, vous pouvez vous rapporter à son livre Heureux qui communique, que vous trouverez analysé dans la rubrique "lire, écouter, voir", ou bien consulter ses nombreux ouvrages de communication.

Pour en savoir plus sur cette citation et son auteur, consulter le dernier article de la rubrique "Lire, écouter voir" (Agacements. Les petites guerres du couple.)

J'ai honte de l'avouer, mais tant pis: j'ai trouvé cette citation sur la dernière page d'un catalogue Ikea...

Et si l'on essayait, en ces jours de rentrée (de fin des vacances donc !) de vivre toutes les fins comme des occasions de changer, de grandir, de s'enrichir...même s'il y aura des deuils à faire. Cela nous donnerait peut-être plus d'énergie pour la vie quotidienne!

En vacances, nous avons souvent le désir de voyager, de nous dépayser, de faire de belles balades sur des chemins inconnus.
Voici un voyage à la portée de tous et qui ne cessera pas de nous surprendre: aller à la rencontre de l'autre, en acceptant qu'il nous dépayse totalement, qu'il ne soit pas comme nous. C'est une aventure difficile, qui demandera des efforts, qui provoquera peut-être des déconvenues mais qui ne risque pas d'être monotone !

Le philosophe poursuit " Il est plaisant de voir que ce sont les hommes qui crient le plus haut que tout doit changer qui pensent le moins à se changer eux-mêmes ! "
Vaste programme mais si juste en effet. Comment prétendre changer la société (c'est à dire les autres...) si je ne décide pas moi aussi de changer? Cette remarque est évidemment tout aussi valable dans la vie relationnelle, sujet qui concerne particulièrement une conseillère conjugale

Anne-Dauphine Jullian est l'auteur du livre Deux petits pas sur le sable mouillé qui raconte la vie et la mort de sa petite fille, Thaïs, condamnée par une maladie orpheline. C'est un hymne à la vie bouleversant qui nous donne envie de remplir d'amour chaque instant, afin de ne pas perdre une parcelle de vie.

Je ne connais pas l'auteur de cette citation, peut-être Xavier Lacroix, philosophe lyonnais.
En tout cas, elle illustre bien cette idée qu'il y a une dynamique de l'amour, qu'il ne cesse de grandir, si on veut bien en prendre les moyens. Le pire ennemi du couple, c'est la routine et la résignation: il est possible de garder un regard neuf sur les êtres, malgré le temps qui passe, car nul ne peut prétendre avoir fait le tour de quelqu'un en sa totalité.

En ce jour de la saint Valentin...pourquoi ne pas se poser cette question salutaire et revigorante?
Salutaire, car il me parait indispensable de ne pas réduire l'amour au sentiment amoureux. Il y a dans l'amour un savoir-faire, un apprentissge pour se tourner de plus en plus vers l'autre et vouloir son bonheur. Ce savoir-faire engage la volonté autant que les sentiments.
Revigorante, car cela signifie qu'on n'a jamais fini d'apprendre...et qu'une vie sera à peine suffisante pour savoir aimer vraiment. Pas de quoi s'ennuyer donc!

Cette boutade permettra peut-être à tous les parents d'adolescents de reprendre courage: il est normal (et même sain) que nos enfants en grandissant nous fassent tomber de notre piedestal, jusqu'à avoir honte de nous ("maman, pas la peine de venir me chercher au collège...") mais cela ne dure généralement pas. Plus tard, de nouvelles relations s'instaurent, faites de respect mutuel et d'admiration.

En guise de souhait pour cette année nouvelle...
Que nous portions un regard d'espérance sur chaque personne que nous rencontrerons !

Une telle phrase permet de remettre chacun à sa place...Aimer son conjoint d'abord, prendre soin de son couple pour que l'enfant se sente en sécurité. L'enfant n'est pas un rival du couple parental; au contraire, voir ses parents s'aimer, se respecter, dialoguer lui donne des ailes pour l'avenir !

Cette citation n'appelle aucun commentaire...elle se suffit à elle même par son réalisme !

Cette phrase dit en peu de mots un élément essentiel de l'écoute: la qualité de présence de celui qui écoute. Dans une relation d’aide (entretien), la place de l'écoutant est subtile, délicate. Il doit être là mais pas trop….Juste assez pour que l'autre ne se sente pas seul, mais pas trop pour qu'il puisse vraiment s'exprimer sans crainte.