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samedi 22 octobre 2011
Art de vivre Eloge du silence (2) Dans mon précédent billet, je vous proposais de mettre un peu en veilleuse les bruits extérieurs pour être plus disponible aux autres et gagner en sérénité. Mais ce silence peut aussi nous donner le vertige...car nous nous retrouvons face à nous même, et c'est souvent déstabilisant, du moins au début. Cette crainte est légitime, car le bruit s’apparente à la vie, au mouvement tandis que le silence renvoie à l’intériorité, aux vraies questions, celles qui donnent le vertige. Le silence permet de faire jaillir les interrogations sur le sens de la vie, sur les valeurs que nous souhaitons vivre, les choix que nous avons à faire. Il est plus facile de fuir dans le bruits et les distractions, en reportant au lendemain toute remise en cause.  Dans nos relations avec les autres aussi, nous ne devrions pas avoir peur du silence. Cela est facile à dire…mais beaucoup moins à faire. Dans une conversation intime, nous craignons ces temps de silence total, ces blancs où nous croyons entendre s’égrener la montre, dans la crainte que ce moment ne se termine jamais. En réalité, c’est au moment où nous avons l’impression que la conversation s’enlise qu’elle va repartir et rebondir là où nous ne l’attendions pas. Un mot important va être dit, parcequ'on lui a laissé le temps de monter à la surface. C'est une expérience intéressante à faire avec ses enfants, son conjoint, un ami proche...et l'on a parfois de belles surprises ! Pour finir cette courte réflexion sur le silence, je vous laisse une phrase de Bernanos: il dit en quelques mots ce que je dis en beaucoup trop de phrases...comme quoi, j'ai encore des progès à faire! «On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas tout d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.» La France contre les robots Lien permanant vers ce billet : http://mauxparmots.free.fr/humeur_du_temps.php?id_billet=2
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