Maux par mots – Marie-Sophie Peytou
L'humeur du temps

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samedi 28 mars 2020 Vie de famille
Les émotions, saison 2 Je poursuis ma petite chronique sur les émotions…


Commençons par une courte vidéo...
https://youtu.be/BJYL0NZH84U

Pour faire simple, on pourrait définir l'émotion comme une sensation physique qui exprime un besoin. Si verbe « emoveo » signifie « mettre en mouvement », cette sensation est subie, il est impossible d’empêcher une émotion d’advenir. Ainsi, si vous dites à quelqu’un qui éprouve de la colère : « Calme-toi » ou à quelqu’un qui ressent de la tristesse « Ne pleure pas ! », vous pouvez être sûr que cela ne marchera pas ! Est-ce à dire que nous sommes condamnés à subir nos émotions…et celles des autres ? Et bien justement non.
Une émotion n’est ni bonne ni mauvaise : elle est là, pour nous donner une information. L’erreur à ne pas commettre est donc de considérer ses émotions comme des ennemies et ainsi entrer en lutte contre elles. Il vaudrait mieux les considérer comme un cheval fougueux, qui ne demande qu’à être apprivoisé pour devenir notre ami. L’émotion est une énergie, et comme toute énergie, pour être constructive et utile, a besoin d’être canalisée. C’est pourquoi nous devons bien faire la distinction entre écouter ses émotions et se laisser emporter par elles.

On attribue à Viktor Frankl cette phrase : "Entre le stimulus et la réponse il y a un espace ... Dans cet espace est notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse résident notre croissance et notre liberté. "

C’est précisément là que se trouve une clé de nos comportements aujourd’hui, particulièrement en ces temps où les émotions sont à fleur de peau ! Cela rendrait la vie beaucoup plus simple à tout notre entourage si nous avions la simplicité de dire : " En ce moment, je me sens nerveux et inquiet ", au lieu de nous défouler sur les autres et de les « contaminer ». D’autant plus qu’en se défoulant sur son entourage, on est momentanément soulagé mais accablé ensuite par la honte ou la culpabilité.


Ainsi, lorsque nous ressentons une émotion, il s’agit d’en prendre conscience et de se laisser un peu de temps avant d’agir. A une petite fille qui avait de la difficulté avec la colère, j’avais proposé de dire à haute voix : « Je suis en colère » et de compter jusqu’à 5 avant d’exploser. Elle a accepté le défi et s’est rendu compte que le simple fait d’attendre 5 secondes lui permettait d’accueillir son émotion et de ne pas se laisser déborder par elle. Cette attitude est très profitable à chacun : nommer ses émotions permets de prendre du recul et de ne pas immédiatement réagir.
Voici une nouvelle vidéo qui pourrait vous donner un petit outil très simple pour vos enfants:
https://youtu.be/9aONSCU9v_w
Même si cette vidéo s'adresse à des enfants, elle reprend les théories d'un psychiatre américain, Daniel Siegel, et pourrait bien vous inspirer, vous aussi, en tant qu'adultes...

Une fois qu’on a pris conscience de cette émotion, demandons-nous ce qu’elle exprime et quel besoin se cache derrière. Besoin de dormir ou de manger ? Besoin de solitude ou de compagnie ? Besoin de bouger ? Besoin d’activité ou besoin de faire une pause ? Besoin de parler et d’être écouté ? Besoin de s’évader ?...C'est à ce moment là qu'on pourra essayer d'y répondre, avec l'aide de notre entourage, pourquoi pas !


Cet article est bien plus complet que ma chronique, n'hésitez pas à le consulter!
http://lalettreatable.org/spip.php?article149

 
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